Lutte contre l’orpaillage illégal dans l’Agnéby-Tiassa et La Mé Sangafowa-Coulibaly exhorte à un éveil des consciences au sein des communautés

Lutte contre l’orpaillage illégal dans l’Agnéby-Tiassa et La Mé Sangafowa-Coulibaly exhorte à un éveil des consciences au sein des communautés

Permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses aspirations en matière d’industries extractives constitue le leitmotiv de Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, qui a entrepris une tournée de sensibilisation contre l’orpaillage illégal dans les régions de l’Agnéby-Tiassa (Agboville) et de La Mé (Adzopé), respectivement les 25 et 26 septembre 2025.

Au terme de l’étape d’Adzopé, il s’est adressé aux représentants de la presse en présence des autorités administratives, politiques, coutumières, religieuses ainsi que des protagonistes du secteur minier.

Le ministre a d’emblée salué l’hospitalité et la disponibilité dont ont fait preuve les populations et les autorités rencontrées. « Partout où nous sommes passés, nous avons bénéficié d’un accueil de qualité et d’échanges constructifs. Au nom du gouvernement, je voudrais leur exprimer toute notre gratitude », a-t-il déclaré.

Évoquant l’objet de cette tournée, Sangafowa-Coulibaly a insisté sur deux axes fondamentaux : l’éveil des consciences populaires face aux méfaits de l’orpaillage illégal et l’impérieuse nécessité de l’engagement des communautés locales. « Après avoir partagé les résultats de notre enquête, les populations ont compris que l’orpaillage illégal est encore plus dévastateur qu’elles ne l’imaginaient. Pour nous, la solution est d'abord locale. Ensuite, le gouvernement viendra en soutien aux efforts locaux », a-t-il affirmé avec conviction.

La vision présidentielle d’Alassane Ouattara



Il a notamment partagé la vision du Chef de l’État consistant à hisser la Côte d’Ivoire au rang de pays émergent de classe supérieure à l’horizon 2030, en s’appuyant sur l’industrie extractive. « Nous leur avons indiqué que l'ambition du président de la République c'est de faire de la Côte d'Ivoire la référence en matière de gestion responsable des ressources extractives en Afrique. Cette ambition du Président Alassane Ouattara est de faire de notre pays le premier pays producteur d'or en Afrique dans les dix prochaines années ; de faire figurer notre pays parmi les cinq premiers pays producteurs de pétrole en Afrique dans les dix prochaines années et de faire de notre pays un hub énergétique en Afrique de l'Ouest dans les cinq prochaines années. », a exposé Sangafowa-Coulibaly.

Selon ses termes, avec de telles potentialités et perspectives, « nous avons intérêt à ne pas laisser la pratique illégale de l'orpaillage contrarier la marche du pays vers des lendemains meilleurs, vers un avenir prometteur ». Avant de formuler ce vœu si cher aux plus hautes instances de l’État : « Nous ne souhaitons pas que l’orpaillage illégal soit la fausse note qui puisse détruire tout le bénéfice que nous sommes en droit d'attendre des richesses qui se trouvent dans notre sous-sol ».

Le ministre a donc mis en garde contre l’impact considérable de l’orpaillage illégal sur l’agriculture dans la région de La Mé, dont le potentiel agronomique demeure immense. « Les bras valides quittent les champs pour les mines, et les terres agricoles sont remplacées par des sites d’exploitation non autorisés. Pourtant, cette région pourrait devenir le Rungis de l’Afrique», a-t-il rappelé, en référence au prestigieux marché alimentaire français.

Les orientations pour poursuivre la sensibilisation



Pour faire face à ce fléau, Sangafowa-Coulibaly a annoncé l’instauration d’un dispositif de sensibilisation décentralisé impliquant préfets de région, préfets de département, sous-préfets et autorités traditionnelles. Ces derniers seront investis de la mission de relayer le message jusqu’au niveau des villages, avec un suivi méthodique. Il a par ailleurs encouragé les préfets à instituer des concertations périodiques avec les sociétés minières, la jeunesse, les chefs traditionnels et les guides spirituels, afin de garantir la transparence et le respect scrupuleux du code minier.

« L’industrie extractive, bien encadrée, peut être un facteur de progrès et de cohésion. Mal gérée, elle peut provoquer désordre, désolation et discorde. Notre ambition est claire : faire de la Côte d’Ivoire un modèle africain de gestion des ressources », a conclu le ministre, exhortant les élus, cadres, jeunes et chefs traditionnels à s’investir davantage dans la lutte contre l’orpaillage illégal.

Un message qui résonne comme une exhortation, particulièrement dans cette région de La Mé, l’une des plus éprouvées par ce phénomène.

 

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