Lutte contre l’orpaillage illégal Sangafowa-Coulibaly appelle à une mobilisation collective

Lutte contre l’orpaillage illégal Sangafowa-Coulibaly appelle à une mobilisation collective

À l’issue d’une tournée dans les régions de l’Iffou, du Moronou, du Bélier et du N’Zi, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a fait un point-presse le samedi 12 juillet 2025, à Dimbokro. Il a dressé un bilan positif de cette campagne de sensibilisation contre l’orpaillage illégal et appelé à une responsabilité partagée pour éradiquer ce fléau.

Devant la presse nationale et régionale, le ministre a exprimé sa reconnaissance aux autorités administratives, coutumières, religieuses, aux élus et cadres ainsi qu’aux populations locales pour l’accueil chaleureux et la forte mobilisation tout au long de la tournée. Il a salué « une participation qualitative » traduisant l’intérêt croissant des populations pour la problématique de l’orpaillage illégal.

« Ceux qui n’étaient pas encore sensibilisés l’ont été, et ceux qui l’étaient déjà le sont davantage aujourd’hui », a affirmé le membre du gouvernement.

Selon lui, les méfaits liés à l’orpaillage illégal sont plus profonds qu’on ne le pense. Les résultats d’une étude approfondie menée par son département ministériel pendant un an ont révélé l’ampleur des conséquences économiques, sociales, environnementales et sécuritaires de cette activité illicite.

Le collaborateur du président Alassane Ouattara et envoyé du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Robert Beugré Mambé, a insisté sur un point : le gouvernement seul ne peut résoudre ce problème. Il a ainsi invité les chefs de communautés, propriétaires terriens, élus, cadres, jeunes et mutuelles de développement à s’impliquer activement dans la lutte. Avant de rappeler que 99 % des sites illégaux d’orpaillage s’installent avec l’accord des communautés locales, et que les rares (1 %) cas contraires sont rapidement dénoncés et démantelés.

« Partout où les communautés locales se sont organisées pour dire non à l’orpaillage, cette activité n’a jamais eu de place. La solution est d’abord locale, et le gouvernement accompagne », a-t-il souligné.

Le ministre a ajouté avec insistance que « la répression seule ne suffira pas », appelant à un engagement plus large et plus durable des populations.

Sangafowa-Coulibaly a également mis en avant la nécessité de promouvoir une exploitation légale, respectueuse de l’environnement et bénéfique aux communautés locales. Il a souligné que « l’orpaillage légal est possible, bénéfique et nécessaire », à condition qu’il soit bien encadré.

Il a évoqué la possibilité, pour les populations, de tirer des revenus complémentaires leur permettant de financer l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable et d’autres besoins essentiels.

Dans un registre plus prospectif, le ministre a partagé les ambitions du pays dans le secteur extractif. Il a évoqué les perspectives prometteuses dans les domaines de l’or et des hydrocarbures, soulignant que la Côte d’Ivoire est en passe de devenir le premier producteur d’or en Afrique et de figurer parmi les cinq premières puissances pétrolières du continent.

Pour y parvenir, il a plaidé pour une gestion responsable et équitable des ressources, citant la Norvège comme modèle d’exploitation durable à suivre. « Notre ambition est de faire de la Côte d’Ivoire la Norvège de l’Afrique en matière d’exploitation responsable des ressources naturelles », a-t-il déclaré, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement en faveur de la répression, mais aussi de la sensibilisation et de la coresponsabilité communautaire.


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